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BAGATELLE


Un petit boudoir très-élégant ; porte d’entrée à droite, au fond ; face au public, une fenêtre praticable avec balcon ; à gauche de la fenêtre, au fond, un placard ; au-dessus du placard, un œil-de-bœuf ; portes latérales, une psyché et un piano à gauche ; à droite, une cheminée, une chaise longue, un guéridon, lampe allumée, etc. ; fauteuils, chaises, au fond, à gauche de la fenêtre, coffre à bois ; à droite, petit meuble avec coffret dessus.



Scène PREMIÈRE

FINETTE, PISTACHE.

(On sonne.)

FINETTE, dans le fauteuil, s’éveillant.

Ah ! voici madame qui rentre. (Elle va ouvrir et disparaît un instant par la porte du fond à droite ; rentrant suivie de Pistache.) Ah ! mon Dieu, monsieur Pistache, vous, ici !

PISTACHE, (Il tient de la main gauche un bouquet derrière lui, et sa clarinette de la main droite).

Eh bien ! où est le mal ? Est-ce qu’il n’est pas permis de venir voir sa bien-aimée ?

FINETTE.

À cette heure-ci !… mais madame va rentrer ; vous savez bien que mademoiselle Bagatelle me défend toute espèce d’amoureux !

PISTACHE.

C’est donc qu’elle veut les garder pour soi seule ?