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FINETTE.
N’est-ce pas ? Ah ! si je pouvais lui dire votre opinion… parce que ces choses-là, de la part d’un artiste…
PISTACHE.
Pour artiste… ça, voyez-vous… je m’en vante… Et si la clarinette à l’Opéra n’était pas héréditaire… bien sûr que je ne m’étiolerais pas à Fernando… parce que moi, voyez-vous, je peux le proclamer à mon avantage… je ne suis pas un gommeux… je n’ai que deux passions sur terre… et elles sont honnêtes.
COUPLETS.
I
- Comm’tout être poétique
- Je n’ai qu’de nobles élans,
- C’est l’amour et la musique
- Qui se partagent mes sens.
- On app’lait ça dans l’Olympe
- Euterpe et puis Cupidon.
- Moi, mon langage est plus simpe,
- Et j’vous dirai sans façon,
- O Finette !
- Que c’est vous et ma clarinette.
II
- Souvent, en f’sant d’la musique,
- Je cherch’sur mon instrument
- Une not’très-harmonique,
- Mais qu’j’atteins difficil’ment.
- C’est l’fa aigu qu’ça s’appelle.
- Quand je m’suis bien débattu,
- J’pense à vous, et j’dis, mam’selle
- Son cœur, c’est mon fa aigu !
- O Finette !
- C’est l’fa aigu d’ma clarinette !
FINETTE.
Monsieur Pistache, quelle galanterie !