Page:Crémieux et Blum, La Jolie Parfumeuse.djvu/24

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
––––––Ah ! je ne croyais pas que d’elle.
––––––Vous me sépareriez jamais.
BAVOLET.
––––––Dam, pour moi, quoiqu’je n’sois pas prude
––––––Elle avait des inconvénients ;
––––––Ell’donnait en fac’de l’étude.
––––––Et tous les clercs voyaient dedans.
ROSE.
––––––Pourtant si de cette fenêtre
––––––On n’avait pas su faire emploi,
––––––Jamais m’sieur Bavolet peut-être
––––––Ne se serait épris de moi.
BAVOLET.
––––––Oui, c’est un matin, dans cett’chambre
––––––Que j’vis ce joli bras, oui dà,
––––––Passer un petit peigne d’ambre
––––––Dans les cheveux blonds que voilà.
ROSE.
––––––Et le soir encor, je suppose,
––––––Quand j’préparais mon petit lit
––––––Vous cherchiez à voir autre chose

(Bavolet fait un geste)

––––––Mauvais sujet, vous m’l’avez dit !
BAVOLET.
––––––J’n’avais pas mes yeux dans ma poche
––––––Mais je ne veux pas, mon amour,
––––––Que tous les clercs de la basoche,
––––––Où j’ai plongé, plong’à leur tour !
ENSEMBLE
ROSE.
––––––Ma petit’chambre de demoiselle.
––––––Si vous saviez comme je l’aimais
––––––Ah ! je ne croyais pas que d’elle
––––––Vous me sépareriez jamais.