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LA COCARDIÈRE.

Mais… parce qu’il y a du monde… et qu’il n’en faut quelquefois pas plus pour… déranger.

BAVOLET.

Parce que… parce qu’il y a là une femme, n’est-ce pas ? Eh bien, moi, je veux savoir si cette femme n’est pas la mienne, si cette femme n’est pas la traîtresse qui m’a abandonné… qui m’a déshonoré la première nuit de mes noces !… (Il va pour se précipiter, la porte s’ouvre. — Rose, en grande toilette, parait sur le seuil.) C’est elle !


Scène VIII.

Les Mêmes, ROSE, en poudre, en toilette éclatante.
ROSE, imitant l’accent toulousain.

Té !… quel tapage on fait ici ! Bonjour, la compagnie ! Vous ne m’attendiez pas, je présume ? Je m’annonce moi-même : Bruscambille, Dorothée Bruscambille, née native de Toulouse, et, pour le quart d’heure, future pensionnaire du Grand Opéra de Paris. — Adieu, Clorinde ! (Bas.) Aidez-moi, madame, vous l’avez entendu, il en mourrait !

CLORINDE, après un moment d’hésitation.

Comment, Bruscambille, tu étais des nôtres et nous ne le savions pas ?

LA COCARDIÈRE, troublé.

Oui, elle était des nôtres, et nous ne le savions pas !… (à part.) Que je suis donc fâché de m’être lancé dans cette aventure !

BAVOLET.

Rose ! Rose !… cette comédie…

ROSE.

Que me veut ce pitchoun ?… Quesaco ? Monsieur de La Cocardière, présentez-moi donc à la société… Vous êtes tous là à me regarder comme une trombe !…