Page:Crémieux et Blum, La Jolie Parfumeuse.djvu/97

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Oh !… quand je pense que tout cela c’est la faute de ce monstre de La Cocardière !

LA COCARDIÈRE, descendant l’escalier, il tient entre ses bras quatre flacons de parfums débouchés.

Bichette ! Ils sont comme glace, on peut les livrer à madame la marquise (mettant un cinquième dans sa poche, à part). çà… c’est de l’eau du serpent pour la teinture… ça peut servir.

ROSE.

Venez ici, vous ! Vous savez ce qui se passe ?

LA COCARDIÈRE.

Non, mais tu vas me le dire. — Laisse-moi d’abord déposer ces flacons. Que ce patchouli sent fort !…

ROSE, s’arrêtant.

Il se passe que mon mari sait tout.

LA COCARDIÈRE.

Ciel !

ROSE.

Que lui et elle vous cherchent pour vous tuer !

LA COCARDIÈRE.

Hein !

ROSE.

Que madame Clorinde sait tout.

LA COCARDIÈRE.

Ah ! mon Dieu !

ROSE.

Et que moi je n’ai plus qu’à fuir avec vous, bien entendu !

LA COCARDIÈRE.

Avec moi.

ROSE.

Nous irons loin, bien loin de la France, établir une parfumerie chez les sauvages, s’il le faut !