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Page:Crémieux et Halévy, Le Pont des soupirs - 1868.djvu/106

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Chœur.

Doge par-ci, doge par-là,
            Etc.

Malatromba, du haut de son char.

    Crois-tu donner d’avance,
Le trac à Malatromba ;
        À Malatromba ?
    Oui, guerre à toute outrance !
Volons tous deux au combat,
        Tous deux au combat
Doge par-ci, doge par-là,
On n’avait jamais vu cela.
Doge par-ci, doge par-là,
Il faut régler ce compte-là !

Chœur.

Doge par-ci, doge par-là,
            Etc., etc.

[1] Le chef des Dix, enchanté et venant au milieu.

Très-bien, très-bien, de part et d’autre. Courage, enfants… Macte animo, generose puer… Descendez de voiture, messieurs les doges, descendez de voiture. (Cornarino et Malatromba descendent de leurs chars.) Faites rentrer les chars. (On emmène les chars. — À Malatromba et à Cornarino.) Ici tous les deux-là… l’un à droite, — et l’autre à gauche. — Vous êtes doges tous les deux… mais ça ne peut pas durer comme ça… (À la foule.) Regardez bien, Vénitiens, regardez bien… c’est le moment !… (Montrant les deux mâts.) C’est là haut… Au haut de ces deux mâts qu’est la timbale. Cette timbale, c’est le pouvoir. — Celui qui la décrochera le premier sera doge !… À la timbale, messieurs, à la timbale !

Les deux grandes robes des doges tombent. Cornarino et Malatromba paraissent en costumes pailletés d’athlètes. — On leur attache à chacun autour du corps deux petits sacs de cendre.

  1. Conseil, Malatromba, Chef, Cornarino, Catarina, Amoroso, Baptiste.