Page:Crémieux et Halévy, Le Pont des soupirs - 1868.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le chef des Dix.

Je suis ravi, mon cher Malatromba. Tous mes vœux étaient pour vous. (Lui donnant l’anneau.) Voici l’anneau.

Malatromba.

Et ma robe ?…

Deux conseillers lui remettent la robe de doge.
Cornarino.

Ah çà ! et moi ?… et moi ?…

Baptiste.

Eh bien, nous ne sommes plus rien, nous ? Restons dans la vie privée, monsieur, cela vaux mieux. (Lui montrant son costume.) Vous avez une carrière maintenant.

Cornarino.

Donnez-moi une place au moins.

Le chef des Dix.

À quoi êtes-vous bon ?… quelle place ?

Magnifico, riant.

La place Saint-Marc… pour faire vos tours.

Cornarino.

Non, pas ça… je voudrais être ambassadeur.

[1] Malatromba, allant à lui.

Pourquoi ça ?

Cornarino.

Parce qu’un ambassadeur a des secrétaires et que, comme premier secrétaire, j’emmènerais le petit, si ça lui va.

Amoroso, avec élan.

Si ça me va !

Catarina, de même.

Et à moi donc !

Baptiste.

Ça leur va à tous les trois !

Malatromba.

Eh bien, soit ! on va vous faire ambassadeur.

Catarina.

Mais où ça ?

[2] Malatromba, allant à Catarina.

Ah ! où ça, où ça ?… Je devine ce que vous désirez, Cata-

  1. Conseil, Magnifico, Chef, Cornarino. Catarina, Amoroso, Baptiste.
  2. Conseil, Magnifico, Chef, Cornarino, Malatromba, Catarina, Amoroso, Baptiste.