Fouchtra !
Ah ! félon !… lâche et parjure !… tu ne m’attendais point, n’est-ce pas ? Crois-tu donc que pour un cœur bien épris il y ait des grilles ou des prisons !… Vrai Dieu ! mon maître, le pont des Soupirs est haut, mais l’amour franchit tout ! (Il tire son épée.) Allons ! Monseigneur, tes sbires ne sont plus là ! Voyons ce que la crainte de mourir pourra te donner de courage !…
Il y a du cœur dans sa tartine !
Du beurre ?
Du cœur !
Ah ! ah ! ah !… tu me crois seul et tu m’insultes, mais toutes mes précautions sont prises… à moi, vous autres !
Prends garde, Amoroso !… cette maison est pleine d’espions et d’assassins… (Elle montre les armoires.) Ils sont là !
S’ils ne se pressent pas davantage, Monseigneur… tes valets vont te laisser tuer comme un chien…
À l’aide ! à l’aide ! (En passant, il frappe aux portes des armoires.) Quand vous voudrez, vous autres…
Défends-toi !… car si tu ne veux pas que je te tue !… vrai Dieu !… je t’assassine…
- ↑ Catarina, Amoroso, Malatromba.