Page:Crémieux et Halévy, Le Pont des soupirs - 1868.djvu/56

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Franrusto et Astolfo.

        Ce sont d’infâmes sacripans,
        Des assassins !…

Malatromba, reculant effrayé.

        Des assassins !…Pas de bêtise
        Et prenons nos précautions :
Élevant la voix.
        À moi, mes sbires, mes espions,
        Et la police de Venise !

Il va ouvrir la porte du fond.
Chœur, en dehors.

        Dans Venise la belle
        Nous faisons sentinelle
        Dans les murs, jour et nuit,
        Nous nous glissons sans bruit.

Malatromba.

                Ce sont eux
Je reconnais leur chant de guerre !

À Cornarino et Baptiste.

        Et pour vous, malheureux,
Craignez un châtiment sévère !

Cornarino et Baptiste, parlé.

Les voilà ! c’est fait de nous !

Les sbires entrent par le fond et se rangent sur une seule ligne au milieu.
Chœur des sbires.
REPRISE.

Dans Venise la belle, etc.

Après les sbires entrent par toutes les portes et par toutes les trappes, — le populaire, — gondoliers, lazzaroni, gens du peuple.

Chœur des gens du peuple.

Pourquoi donc crier ainsi ?
Que se passe-t-il ici ?

La musique continue piano à l’orchestre pendant le dialogue suivant.