Page:Crémieux et Halévy, Le Pont des soupirs - 1868.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Malatromba.

De qui ? de celui qui a si piteusement compromis la gloire de notre patrie, de celui que je rougis d’appeler mon cousin, de l’amiral Cornarino Cornarini !

Paillumido.

Bah ! Eh bien, qu’est-il devenu ?

Malatromba.

C’est ce que vont vous dire deux hommes que j’ai rencontrés ce matin, dans une des nombreuses tournées que je fais pour le bonheur de l’État… Ces hommes sont là, voulez-vous les entendre ?

Le chef des Dix.

Sans doute ! Des nouvelles de Cornarino Cornarini ! — Huissier, allez chercher ces gens. Et nous, messieurs, soyons graves…

L’huissier sort par la droite.
Malatromba, à part, gagnant la droite.

Ô ambition… ma mignonne… patience… Si ces hommes ont dit vrai, tu touches au but !

Magnifico rentre par la gauche.



Scène V.

Les Mêmes, MAGNIFICO.
[1] Magnifico, une carte à la main.

Isolina, 22, quai des Esclavons… Elle m’a donné sa carte…

Le chef des Dix.

Laquelle était-ce ?

Magnifico.

La petite blonde à gauche… Vous ne l’avez pas remarquée ?

  1. Gibetto, Paillumido, Magnifico, Chef des Dix, Malatromba.