Page:Crémieux et Halévy, Le Pont des soupirs - 1868.djvu/85

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Tous les conseillers.

Corna…

Baptiste, s’avançant.

Rini !…

Il passe à gauche.
[1] Malatromba, stupéfait.

Cornarino vivant !

Le chef des Dix.

Je le savais. Je n’y comprends absolument rien : ils l’ont tué… il vit toujours !… et il est marié avec le petit !… C’est égal… c’est bien Cornarino !… Que d’incidents !… Je vais le saluer. (Il va s’approcher de Cornarino, Malatromba l’arrête et lui parle bas.) C’est juste !… Messieurs, retirons-nous dans la ruelle des délibérations. Cependant, je voudrais bien le saluer !…

Il marche de nouveau vers Cornarino.
Malatromba, l’arrêtant de nouveau.

Venez donc ! venez donc vite dans la ruelle !

Les Conseillers se retirent au fond du théâtre et délibèrent. — Pendant ce temps, s’échangent les répliques suivantes.

Cornarino.

Chère femme !…

Catarina.

Cher époux !…

Ils se rejoignent devant la table.
Cornarino.

Tu m’as perdu !

Catarina.

En voulant te sauver. Oh ! c’est affreux !… C’est affreux ce que j’ai fait là !…

Baptiste, qui depuis la reconnaissance n’a pas dit un mot, mais n’a pas cessé de manifester une sourde colère.

Ce n’est pas affreux ! C’est stupide !

  1. Baptiste, Cornarino, le Conseil, Catarina, Amoroso.