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Page:Crémieux et Halévy - Le Pont des Soupirs.djvu/57

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TOUS.

Vivant !…

BAPTISTE et CORNARINO, tremblants.

C’est faux !…

AMOROSO, bas à Catarina.

Ils tremblent !… courage !

CATARINA.

C’est votre récit qui est faux. (Montrant Malatromba.) Et voilà l’homme qui vous aura payés pour le faire.

MALATROMBA.

Moi ! on m’attaque dans ma loyauté !

CORNARINO.

Moi, faire alliance avec lui !… Vous ne me connaissez pas !

BAPTISTE, à part.

Heureusement pour nous !

MALATROMBA.

Chef des Dix, faites-les taire !

LE CHEF DES DIX.

Dans un instant ; ils m’intéressent.

CATARINA, montrant Cornarino.

Comment pouvez-vous croire à de semblables mines de coquins ?… Voyez donc ce regard louche…

LE CHEF DES DIX.

Permettez… Un compère loriot n’est pas forcément le signe d’une conscience troublée…

AMOROSO, montrant le bandeau de Baptiste.

Si fait, lorsque le bandeau, à droite le matin, est à gauche le soir… (Amoroso et Catarina arrachent les bandeaux de Cornarino et de Baptiste.)

CATARINA ET AMOROSO.

Ah ! ciel !

CORNARINO ET BAPTISTE.

Ah ! ciel !

LES CONSEILLERS.

Ah ! ciel ! Quoi donc ?