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- C’est un rapt ! un enlèvement !
LA RAGOTINIÈRE ET LA BAGUENAUDIÈRE.
- A l’aide ! à l’aide !
CHŒUR DE GENS DU PEUPLE, entrant.
- Que nous veut-on ?
- Ici que se passe-t-il donc ?
- Et que veut monsieur le baron ?
(La Baguenaudière et La Ragotinière sortent désespérés de l’hôtel.)
LA BAGUENAUDIÈRE ET LA RAGOTINIÈRE.
- C’est désolant,
- C’est renversant !
TOUS.
- Mais encore ?
LA BAGUENAUDIÈRE.
- On vient d’enlever Léonore !
TOUS.
- Léonore !
L’AUBÉPIN.
- Qu’est-ce que c’est que Léonore ?
LA RAGOTINIÈRE.
- C’est sa pupille, et j’arrivais
- De ma province tout exprès,
- Afin d’épouser Léonore !
TOUS.
- Léonore !
LA BAGUENAUDIÈRE.
- Sergent, dans mon égarement,
- Je compte sur ton dévouement ;
- Il faut retrouver Léonore !
TOUS.
- Léonore !
LA RAGOTINIÈRE.
- Vois mon trouble et mon désespoir,
- Vite en campagne dès ce soir.
LA BAGUENAUDIÈRE.
- Mais en même temps, souviens-toi,
- Souviens-toi de l’ordre du roi ;
- L’ordre du roi ! mon ordre à moi !
- Pour les deux, je compte sur toi !
L’AUBÉPIN.
- L’ordre du roi ! son ordre à lui.
- Ah ! quel affreux brouillamini !
- Quel jour que la nuit d’aujourd’hui !
- Allons !
- Partons !
CHŒUR DES COMÉDIENS, qui défilent au fond du théâtre.
- Allons, partons, faisons nos paquets, etc.