Silence !
Vous n’avez donc jamais vu de tableaux ? Une fille enlevée, cela se reconnaît facilement. Elle doit se débattre entre les mains de son ravisseur et s’écrier… Laissez-moi, misérable, laissez-moi ! Je suis fiancée à un noble marquis.
Marquis ?
Ah ! vous êtes marquis ?
Oui.
Et riche ?
Ississime !… Oui… mais qu’importe ?
Ississime !
Comment, ce qu’il importe ? Mais ce bonhomme-là me fait l’effet d’une jolie ferme à exploiter. Et puis, ce que je trouve en lui de plus étonnant, ce sont ses bottes ; elles m’éblouissent… quelles bottes !
Eh bien, monsieur le marquis, c’est votre bonne fortune qui vous a conduit parmi nous. Seul, avec cette mine ténébreuse, jamais vous ne pourrez retrouver celle que vous cherchez, on se défiera de vous.
Tandis que si vous vous mêlez à notre troupe…
Oh ! mon Dieu !
Que va-t-il lui proposer ?
Sous le costume et les allures d’un comédien de campagne, on trouve toutes les portes ouvertes… et, avec notre aide, vous pourrez peut-être, avant huit jours, conduire à votre château votre noble fiancée !
C’est évident ! c’est évident !
Vous me rendez le courage.
Ciel ! il va accepter !