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LES OUVRIERS.
- Seigneur, tout est fait et bien fait !
LA BAGUENAUDIÈRE.
- Ah ! mon Dieu, que je suis ému !
- Le grand jour est enfin venu !
- Je vais marier ma pupille ;
- La chose était fort difficile !
- Ah ! mon Dieu, que suis ému !
- Le grand jour est enfin venu !
- J’ai su, pour la charmante enfant,
- Trouver un époux surprenant,
- C’est un gentilhomme étonnant,
- Rempli d’esprit et de talent
- C’est un admirable parti ;
- On n’est pas plus noble que lui ;
- On n’est pas plus riche que lui ;
- Et si je me démène ainsi,
- C’est que je l’attends aujourd’hui.
- Pour le recevoir dignement,
- J’ai fait décorer brillament
- Et meubler magnifiquement
- Mon plus immense appartemment.
- Ah ! mon Dieu, que je suis ému ! etc.
CHŒUR.
- Ah mon Dieu ! comme il est ému ! etc.
Scène II.
Les Mêmes, L’EXEMPT.
L’EXEMPT.
- Place ! place ! je cherche ici
- Monsieur de La Baguenaudière.
LA BAGUENAUDIÈRE.
- Eh ! monsieur l’exempt, me voici.
L’EXEMPT.
- Seigneur, c’est une grave affaire !
LA BAGUENAUDIÈRE.
- Non, non, pas d’affaire aujourd’hui.
L’EXEMPT.
- Monsieur le prévôt, vous allez comprendre !
LA BAGUENAUDIÈRE.
- Non, non, je ne veux rien entendre !
- Point de tracas, et point d’ennui.
L’EXEMPT, montrant un pli.
- C’est un ordre du roi !…