Page:Crémieux et Tréfeu, Geneviève de Brabant (1867).djvu/103

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GENEVIÈVE.

Mais oui, mon ami…

SIFROY.

C’est délicieux.

DROGAN.

Comment ! vous avez pu croire que… je vous avais… moi… vous, mon souverain !… et la hiérarchie ?…

SIFROY.

Ah ! oui, elle est bien bonne ! Oh ! ma Geneviève ! j’oublie tous mes procédés à ton égard… et je te pardonne…

Il presse Geneviève et Drogan sur son cœur. Celui-ci baise la main de Geneviève.
VANDERPROUT, bas à Péterpip.

Bigre de bigre ! Mais je crois que la chance tourne de son côté !

PÉTERPIP.

Nous avons fait un impair !

VANDERPROUT.

Il n’est jamais trop tard pour se retourner. Doublons-nous à la hausse ?… Monseigneur !

SIFROY.

Ah ! c’est vous, coquins !

VANDERPROUT.

Si vous voulez rentrer dans votre bonne ville de Curaçao, vous n’avez que le temps… car à deux heures trois quarts pour la demie, l’infâme Golo doit ceindre définitivement la toque que vous lui avez confiée…

SIFROY.

Ma toque, à deux heures trois quarts pour la demie, est-ce possible ?

DROGAN.

C’est la vérité.

VANDERPROUT.

C’est moi qui devais l’aider dans cette exécrable cérémonie.

SIFROY.

Toi, misérable !

VANDERPROUT.

Moi, misérable ! La chance tournait, n’est-ce pas ? vous étiez mort, j’avais juré à Golo… Vous êtes vivant je vous jure, je n’ai qu’une parole, je la lui retire et je vous la donne.