Page:Crémieux et Tréfeu, Geneviève de Brabant (1867).djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Qu’il triomphe à ce cri de gloire.
Vermouth, bitter et curaçao !
Marchons à la victoire.
Marchons au cri de gloire :
Vermouth, bitter et curaçao !

Vanderprout entre avec Golo et suivi des Échevins. Il tient la toque au-dessus de la tête de Golo. Celui-ci, tout en marchant, se lève sur la pointe des pieds pour tâcher d’atteindre la toque désirée. Le bourgmestre vient se placer sur les degrés du dais.

TOUS.

Vive Golo ! vive Golo !

GOLO, bas à Vanderprout.

Eh bien, quand vous voudrez.

VANDERPROUT, bas à Péterpip.

Est-ce qu’ils n’arrivent pas ?

PÉTERPIP.

Je n’ai pas encore entendu le signal de Drogan.

VANDERPROUT, à part.

Cette position est fatiguante, je ne pourrai pas la tenir longtemps…

GOLO.

Abrégez donc, abrégez.

VANDERPROUT.

J’abrégerai si je veux.

GOLO.

Ah ! traître ! tu me payeras ce que tu me fais souffrir.

VANDERPROUT.

Deux heures trois quarts, ma foi, tant pis ! (Aux bourgeois.) C’est donc sur la tête du plus digne que je vais asseoir définitivement cette toque, au nom de la ville de Curaçao, veuve de son bien aimé suzerain, le duc Sifroy.

GOLO.

C’est convenu et je l’accepte, parce que je m’en crois le plus digne. (Plus haut.) S’il y a pourtant dans la société quelqu’un qui croit pouvoir me rendre des points pour l’intelligence, la loyauté et la force physique, qu’il se présente ! (Il fait un geste de lutteur.) J’ai tombé le Pâtre ! personne ne dit mot…

SIFROY, paraissant par le fond du dais et se plaçant sous la toque.

Moi, présent ! Sifroy !