Page:Crémieux et Tréfeu, Geneviève de Brabant (1867).djvu/68

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

VANDERPROUT.

Bah !

GOLO.

Et voilà pourquoi je t’ai amené dans ce ravin… connu de moi seul !…

VANDERPROUT.

Je ne comprends pas !

GOLO.

Ici demeure un sorcier !

VANDERPROUT.

Un sorcier ?

GOLO.

Notre Providence, à nous autres hommes d’Etat ! quand nous voulons éclaircir un fait pour embrouiller une situation, nous venons consulter le bon ermite.

VANDERPROUT.

Mais où est-il ?… Comment paraît-il ?

GOLO.

Au moyen de cette pédale connue…

VANDERPROUT.

De vous seul, c’est convenu !

GOLO.

Regarde et écoute.

Il met le pied sur la pédale, on entend un bruit de ressort à engrenage, le dessus du tronc d’arbre s’ouvre comme les couvercles des boîtes à diable, il en sort brusquement un ermite de baromètre.


Scène V

Les Mêmes, L’ERMITE.
VANDERPROUT.

Ah ! mais il est en bois !

Le bon ermite s’agite un instant comme par un mouvement mécanique, et chante d’une voix de fausset.
L’ERMITE.
Je suis l’Ermite du ravin,
Le bon Ermite du ravin.