Page:Crépet - Les Poëtes français, t1, 1861.djvu/254

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Quant je vieng à mon hosté,
Et ma feme a regardé
Derrier moi le sac enflé,
Et ge qui sui bien paré
De robe grise,
Sachiez qu’ele a tot jus mise
La quenoille, sans faintise.
Elle me rit par franchise,
Ses deux bras au col me lie.

Ma fame va destrousser
Ma male, sanz demorer.
Mon garçon va abruver
Mon cheval et conréer.
Ma pucele va tuer
Deus chapons por deporter
A la sause aillie.
Ma fille m’apporte un pigne
En sa main par cortoisie.
Lors sui de mon ostel sire
A mult grant joie, sans ire,
Plus que nus ne porroit dire.




Des formes nombreuses qu’inventa au XIIIe siècle l’art déjà raffiné de la chanson, saluts, partures ou jeux-partis, sirventois, pastourelles, retroenges, motets, lais, virelais, vaduries, ballades et rondeaux, nous ne pouvons donner ici les définitions ni les exemples que comporterait un travail spécial. Nous reproduirons seulement une courte pastourelle.