Marin le Roy, sieur de GombervilIeetduParc-aux-Chevaux, membre ds l’Académie française, a plus fait parler de lui par ses romans et par sa dispute sur le car, que par ses poésies. Ses vers qu’il n’a jamais réunis en volume, mais qu’on trouve en assez grand nombre dans les recueils du temps, ont néanmoins obtenu l’approbation de ses contemporains, et la méritaient. Maynard et Tristan l’Hermite, ses amis, luiont adressé des sonnets élogieux, et il s’acquitta plus tard envers Maynard, en écrivant la préface de ses œuvres. Gomberville est un tout autre poëte que Gombaud, Sarrazin et Voiture et tous les enflammés et les fantasques du xvii « siècle : c’est un poëte-piiilosophe, qui a plus souci des idées que des images. Il est vrai qu’il n’était point Saintongeois comme Gombaud, Picard comme Voiture, Caennais comme Sarrazin ou Malherbe. C’était un Parisien, et des plus sages, un Parisien comme Boileau et Molière. Il était gentilhomme, quoi qu’en en ait dit Ménage, et il est porté en cette qualité dans l’État de la France de 1638. Il avait fréquenté la bonne compagnie et l’hôtel de Rambouillet ; c’est le Gobrias du Grand Dictionnaire des Précieuses. Ménage ne lui a pas moins fait de tort en l’accusant de ne pas savoir le latin ; ce que Goujet réfute suffisamment en prouvant que Gomberville a fréquemment traduit et imité les poëtes do l’antiquité romaine, et qu’il est l’auteur d’un avertissement en latin, placé en tête des poésies du P. Cossart.
Les romans de Gomberville, Poleocandre, Caritie, Cythérée, tous cousins plus ou moins germains des Cyrus et des Clélie, furent dans leur temps très-recherchés et très-lus. Sorel, dans sa Bibliothèque française, loue les inventions hautes et magnifiques, le langage fort, le savoir et l’art de l’auteur ; il ajoute ce renseignement singulier sur le Polexandre