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DIX-SEPTIÈME SIÈCLE.

vigné 1, nous montra un recueil qu’il a fait des chansons de Blot ; elles ont le diable au corps ; mais je n’ai jamais vu tant d’esprit. » Ce mot-là donne bien des désirs, bien des regrets, d’autant que ce que nous connaissons des chansons de Blot ne le justifie pas assez. C’est, à ce qu’il parait, le bon qui s’est perdu ; un souffle a emporté la fleur du panier. Peut-être aussi la passion du temps, qui n’était pas encore tout à fait éteinte en 1670, prêtai t-efle aux chansons de Blot un esprit et une verve qu’elles n’avaient pas d’elles-mômes. Alors les fusées de ce feu d’artifice pouvaient se ralumer et pétiller encore ; nous n’en avons plus que les tubes de carton noirci.

Edouard Fournier.

1 Lettres du 1er mai 1670.