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De Vienne-Listenois-Chateuvieux, 1010, avec les titres de Serenus vir et de Potens Dominus.

Chabot de Jarnac et de Rohan, 1018[1].

De Montmorency, 1028, avec la qualité de Dominus, et avec mention d’un acte antérieur, mais où la qualification seigneuriale et le nom de Montmorency ne se trouvent pas encore employés.

De Melun (vice-Comes Regis), en 1029.

De Bauffremont, 1054, qualif. Dominus Dei gratiâ en 1069.

D’Estaing, 1057, avec la qualité d’Alt-Beer, ou Haut-Baron[2].

  1. Il n’existe plus en France que dix anciennes maisons dont le nom primitif et patronymique ne soit pas indicatif de la possession d’un domaine seigneurial. Il est a remarquer que ce sont des familles de la plus haute noblesse et que celle de Chabot a toujours été la première entre elles à tous égards. Clérambaut pensat que le nom de Chabot pouvait être originairement provenu d’un prénom baptismal dans lequel on se serait opiniâtré pendant plusieurs générations consécutives. Le Bienheureux Kaboldus ou Chabaldus était un saint Chorévêque qui fut martyrisé par les Sarrasins du temps de Charle-Martel, et ce nom d’une latinité barbare, a tellement d analogie avec le nom de Chabot, que Celui-ci doit en être la traduction pictavine. Je parlerai plus loin des Bérenger, des Turpin, des Goyon, des Adhémar, des Gouffier et de Malet, qui ne veulent jamais, encore aujourd’hui, se laisser appliquer la particule de quand il est question d’un acte officiel ou judiciaire. – Le Boutieillier de Senlis, Le Veneur de Normandie Le Sénéchal de Bretagne et Le Forestier de Penthièvre ne sont que des noms de charges héréditaires, ainsi que pour les Stuart d’Écosse et les Visconti de Milan. (Note de l’Auteur)
  2. On appelle encore à présent fiefs de haubert les grands