Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/149

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le parent et l’amy de Monseigneur d’Angoulesme et le plus grand Seigneur du dict pays. — Illustrations successives : – Trois Cardinaux et deux Grands-Aumôniers de France, un Colonel-général de l’infanterie française, un Général des Galères de France, un Genéralissime des Armées de Danemarck. – Trois Grands-Sénéchaux d’Aquitaine, un Grand-Veneur de France, quatre Grands-Maîtres de la garde-robe, dix-neuf Chevaliers de l’ancien ordre du Roi, douze Chevaliers ou Commandeurs de l’ordre du Saint-Esprit et trois Chevaliers de la Toison-d’Or. – Une sorte d’illustration plus populaire est d’avoir produit Melissène de Luzignan, qu’un ancien Trouvère appelé Jean d’Arras, a figurée comme une espèce de Syrène ou de Lamentin prophétique. Melissène ou Mélusine était en réalité la fille aînée du Comte Geoffroy de Luzignan, et de sa première femme Eustachie Chabot, Dame de Vouvent en Poitou. Elle épousa son cousin le Comte Raymond, vers le milieu du XIIe siècle, et l’on voit qu’étant devenue veuve, elle employa tous ses revenus personnels à la reconstruction du château de Luzignan, que Brantôme appelle la plus admirable forteresse antique et la plus noble décoration vieille de toute la France. — J’ai pensé que si je ne vous parlais pas de la Fée Mélusine en vous partant des Luzignan et des La Rochefoucauld, vous auriez sujet de me reprocher ma négligence ou mon ignorance.