Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/154

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Ce fut au milieu des orages et des perturbations du XIIe siècle, que la Reine douairière Adélaïs de Savoye, veuve de Louis-le-Gros et mère du Roi Louis-le-Jeune, épousa le Connétable Mathieu de Montmorency, mariage dont il ne résulta pas d’enfans attendu l’âge avancé de cette Princesse[1]. — Les principales alliances de cette maison ont été prises avec celles de Hainaut, de Soissons, de Laval, d’Aragon, de Brienne, de Foix, des Ursins, de Luxembourg de Mecklembourg, de Bourbon-Condé, de la Tour-d’Auvergne et de la Tremoille. Elle avait aussi contracté deux alliances quasi-royales, avec Alme de Normandie, fille naturelle du Roi d’Angleterre Henry Ier, et puis avec Diane de Valois, légitimée de France et fille naturelle d’Henri II. Illustrations successives : – Il est à noter que les Montmorency ont toujours été grands seigneurs, et qu’ils n’ont jamais été grands vassaux. Cette maison si féconde et si constamment favorisée par nos Rois, a fourni dans cinq de ses branches qui s’étaient subdivisées en douze ou quinze rameaux, – un Cardinal, Évêque et Prince de Metz ; un Archevêque-Duc de Reims ; — Vingt-six Grands-Officiers de la Couronne ; savoir, six Ducs et Pairs, un Grand--

  1. D’après le calcul de tous les historiens de Savoye, tels que Guillaume de Pingon, Paradin, Symphorien de Champier et Samuel Guichenon, calcul qui ne saurait être infirmé par des généalogistes français, Adelaïs de Savoye n’avait pas moins de cinquante-cinq ans lorsqu’elle effectua cette conjonction très-insolite, a dit un chroniqueur Bourguignon. (Note de l’Auteur).