Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/222

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icy dedans ces dictes mesures en filz de soyes toutes les quattre, et vous voyrez que Dieu les a plus faict croistre selon le besoing que suivant laage, et si vouz voyez les deux aisnez passer, jouster et chevaulcher sans en estre preveneue, les jugeriez plus vieulz qu’ilz ne sont de quatre anz, à la force et à la barbe que ilz ont. Quand d’Elbene s’en retournera, j’esperre que vouz nouz fairez l’amytié de l’entretenir de mes enfants et de moy, come je faits avecque luy de vouz et du vostre, que j’ay grante envye de voir chez nous avecque vous et les miens. Je prie Dieu que ce soye bientôt, Madame, et quil veulle conserver la mère et ses enfants en vostre bonne grâce et l’affexion de Monsieur de Sauoye. Priant aussy nostre Dame avec les bienheureulx du Paradix et les sainct anges gardiens à fin qu’ilz vouz assistent et vouz facent maintenir en toute sorte de bon heur et satisfaxion.

« Vostre bien fidelle et bonne sœur,


« CATERINE. »

À chaumont, cette vegille de Touts Saints.