pens, tout au plus. Le comité de salut public avait adopté cette proposition qui provenait originellement des frères Roberspierre ; on l’enregistra afin d’en régulariser l’adoption légale, et les citoyens Laloy, Fourcroy ; Cochon et Thuriot, qui la souscrivirent, avaient eu soin d’y mettre pour considérant que « la République française honorait la loyauté, le courage, la vieillesse, la pieté filiale, le malheur, et que les comités de salut public et de sûreté génerale remettaient l’execution de cette proposition véritablement patriotique sous la sauvegarde de toutes les vertus. »
Le procunsul Fouché, ancien janséniste et père de l’Oratoire, était bien autrement éloquent que tous ces illettrés, et voici de sa prose à l’occasion des massacres et des démolitions de Commune-Affranchie ; je vous recommande particulièrement cette proclamation de l’oratorien Fouché.
« Ci-devant Lyonnais, on veut effrayer vos imaginations de quelques decombres, de quelques cadavres, qui ne se trouvaient plus dans l’ordre de la nature, et qui vont y rentrer par la destruction. On veut embraser l’esprit public a la flamme de quelques maisons incendiées, de peur qu’il ne s’allume au feu de la liberté. Républicains ! quelques ruines anticipées sur le temps, et quelques destructions individuelles ne doivent pas même être aperçues dans une révolution où l’où ne doit voir que l’affranchissement du genre humain. De faibles rayons s’éclipsent devant l’astre du jour ! La République ne saurait être assise que sur des débris. N’est-ce pas avec des ruines, avec les