Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/216

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bération faite de toutes les circonstances qui subsistent actuellement, elle consent volontairement, suivant le désir du susdit M. son époux, à la cassation de leur mariage, sans réserve aucune, renonçant expressément à tous les droits, prérogatives, titres et prétentions dont elle a joui en qualité d’épouse, tenant M. son époux quitte des obligations qu’il a contractées avec elle, en qualité d’époux, et le déclarant libre pour sa personne, dès ce jour et à perpétuité, nous suppliant de vouloir recevoir cette petite déclaration volontaire de sa part, d’en donner acte, et d’en délivrer une expédition sous les formalités authentiques, pour valoir partout où il appartiendra ; déférant à cette demande faite par la dame comparante, et ne pouvant y rien objecter, nous avons fait dresser le présent verbal, et l’avons fait expédier sur l’original, selon les formes requises, muni du sceau de notre ville et des signatures ordinaires.


Fait et passé à Wolhau, dans la Basse Silésie, le 16 juin 1791.


Le magistrat de ladite ville.

Signé, Coppin, Sander, Irroner, Reichel, Granszel. – Traduit sur l’original. Signé, Barré, assesseur de la justice royale, à Stettin.


CERTIFICAT de M. Raymond, adressé à sire Charles de Bourbon-Montmorency, hôtel de Candie, rue des Bons-Enfants, à Paris.

Je, Jean-Baptiste Raymond, capitaine de cavalerie,

Certifie à tous ceux qu’il appartiendra, avoir pleine et parfaite connoissance de tous les malheurs et atrocités commises, tant sur la liberté que sur la vie et corps de très-illustre et très-honorable personne, sire Charles de Bourbon-Montmorency, ci-devant marquis de Crequy, et ce par les ministres et le sieur Blanchefort, soi-disant Crequy, et que je l’ai toujours connu dès sa plus tendre jeunesse, marquis de Crequy ; que toutes les fois qu’il a été détenu prisonnier en différentes prisons et forteresses, tant en France qu’en pays étranger, par les fausses accusations des ministres d’État et de Blanchefort, soi-disant Crequy, il a toujours