quittés t’) de leurs obligations à l’égard de leurs commettans, non plus qu’envers eux-mêmes, si, à l’époque où ils sont parvenus, ils ne payaient pas le tribu d’estime qu’ils doivent à leurs honorables collègues du tiers-état, qui, fidèles à leurs mandats comme à leurs principes, fidèles à la religion et au roi, n’ont cessé de soutenir avec courage les droits de l’autel et du trône, qui, dans des circonstances difficiles et périlleuses sont restés fermes et inébranlables dans leurs opinions comme dans leur conduite. Leurs noms déjà recommandes à la vénération publique ; leurs noms souvent dévoués par les factieux à la fureur populaire ; leurs noms qui se sont fait entendre avec honneur dans toutes les occasions où les voix ont été individuellement recueillies ; ont tous mérité sans doute d’être présentés à la reconnaissance de la France entière et à l’admiration de l’Europe.
Mais dans ce nombre, il doit être permis aux représentans de la noblesse française de distinguer ceux qui, avec une vertu et une constance égales, se sont encore signalés par un degré de courage plus marqué, en adhérant constamment à ces déclarations qui sont devenues pour leurs signataires un titre de proscription, à ces déclarations où sont à jamais consacrés les vrais principes de la religion et de la monarchie.
Ceux là partout se sont montrés digues d’être comptés parmi les gentilshommes français et nous qui leur rendons aujourd’hui cet hommage, nous nous honorerions de pouvoir les regarder tous comme tels. Nous regrettons que les circonstances douloureuses qui ont suspendu les droits politiques de la noblesse, ne nous permettent pas en ce moment de porter notre vœu aux pieds du trône ; mais ce vœu que nous ne pouvons encore faire éctater, nous le déposerons bientôt entre les mains des petits-fils de Henri IV ; nous le présentons dès ce jour à la noblesse française et nous le confions à la postérité.