Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/249

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RECTIFICATION DES ÉDITEURS.



La terre de Pontgibaud avait effectivement appartenu à la maison de Lafayette, mais c’est par erreur qu’il est dit, dans le tome 1er de ces mémoires, page 375, qu’elle fut achetée par Lyonnais, le médecin de chiens. — Les Coutumes d’Auvergne, ouvrage d’un grave magistrat, M. de Chabrol, nous apprennent, tome IV, pag. 421 et suivantes, que cette terre advint en l’année 1550, à la maison de Lafayette ; en 1557 elle servit de dot à une demoiselle de Lafayette, mariée a Guy d’Aillon, Comte du Lude, et passa par suite de mariage au Duc de Roquelaure, enfin au Prince de Pons, qui la vendit à M. de Moré de Chaliers mousquetaire.

Elle fut érigée en Comté par lettres patentes du mois de février 1762. — Enregistrées au Parlement, sur la tête du Comte César de Moré de Pongibaud, et de sa descendance masculine, à perpétuité, en récompense des services qu’il avait rendus dans l’armée et particulièrement à la bataille d’Ettinguen où il fut grièvement blessé, et en considération, est-il dit, de la noblesse de sa famille, l’une des plus anciennes de la province d’Auvergne. En 1791, le Comte de Moré de Pontgibaud, major en second du Régiment de Dauphiné ayant émigré, la terre de Pontgibaud fut vendue nationalement sauf une partie des bois. C’est seulement sous la, restauration que son fils, le Comte de Pontgibaud, actuellement existant, a racheté et réuni quelques fragmens de cette ancienne belle terre.