pas permis que nos ennemis ne trouvassent dans notre courage des bornes a leurs crimes. Le croiriez-vous, ô nos braves camarades ! les députés de la Convention avaient envoyé du poison pour être jeté dans vos fontaines. C’était quinze jours avant la signature du traité de paix ; le poison est là : c’est un de vos braves chefs, M. le Vicomte de Scépeaux, qui en a intercepté l’envoi près la ferme de Volfrèse aux environs d’Ancenis. Les députés de la Convention vous proposaient la paix, et ils prenaient toutes leurs mesures pour empoisonner vos familles, pour vous désarmer et vous assassiner le même jour dans toute l’étendue du pays occupé par vos armées victorieuses.
« Malgré d’aussi horribles trames, le désir d’épargner le sang français, l’espérance que la Convention, en voyant l’inutilité de ses efforts et même de ses crimes consentirait enfin à nous rendre de bonne foi notre Dieu et notre Roi ; ces deux motifs si puissans nous déterminèrent à écouter des propositions de paix, en alliant la prudence et la force avec la clémence et la justice. Nous nous flattâmes que nous parviendrions à ramener la paix dans ces provinces, à ouvrir les yeux du peuple français, et à rétablir sans autre effusion de sang les autels de notre Dieu et le trône de notre Roi. À ces conditions, vos chefs, investis de toute votre confiance, et surs de ne point être désapprouvés par Monseigneur le Régent et par Monseigneur le Lieutenant-Général du royaume, ouvrirent des négociations.