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de tout cela, n’étant que trop disposé à croire que Mamie s’était réellement moquée de lui.

À cette époque, John Bond et sa femme, après une courte excursion au Canada, arrivèrent à la vieille maison de campagne des Fearing pour y passer le reste de l’été.

Depuis leur mariage, ils n’étaient pas allés voir les Trimm. Il y avait eu un peu de froideur entre Totty et les Fearing depuis que le bruit de la rupture avait circulé, mais comme les apparences de politesse avaient néanmoins été gardées, M. et Mme Bond pensèrent qu’il était de leur devoir de rendre leur visite aussitôt que possible. Constance les accompagna et tous trois traversèrent la rivière assez tard un après-midi de dimanche. Les nouvelles franchissent difficilement l’Hudson, et comme Totty n’avait pas d’invités cette année, pour une raison bien connue d’elle, et qu’elle n’avait dit à personne que George Wood passait l’été avec elle, les trois visiteurs ne s’attendaient pas à le trouver là.

Depuis qu’elle était à la campagne, Constance Fearing était tombée dans un abattement d’esprit dont elle était à peine sortie pour aider aux préparatifs du mariage de sa sœur et, après la cérémonie, elle était revenue sur les bords de l’Hudson en la seule compagnie de sa vieille parente. Cet après-midi. Constance, tout aussi abattue que de coutume, avait accepté d’accompagner sa sœur et son beau-frère pour ne pas rester seule à la maison, mais son esprit n’était nullement à la visite qu’elle faisait.

Mme Trimm. sa fille, et George étaient assis sous une véranda dominant la rivière ; la température avait été très chaude et personne n’était disposé à parler. Tout à coup Totty poussa une exclamation de surprise.