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tion. Si je réussis, j’espère que nous nous rapprocherons de plus en plus… jusqu’à ne plus nous séparer du tout…

— Non seulement nous nous sommes rapprochés, mais je crois que nous sommes devenus plus chers l’un à l’autre, dit Constance en rougissant de nouveau.

— Si je disais que vous me faites une déclaration… aujourd’hui, comme vous me l’avez dit il y a un an… me répondriez-vous que telle était votre intention… comme je le fis alors ?

— Quelle impertinence ! s’écria Constance riant un peu.

— Non… Mais le diriez-vous ?

— Je ne veux pas dire ce que je ferais, dans le cas où vous me diriez une extravagance de ce genre.

— Je vous aime ! Est-ce donc extravagant et impertinent ?

— N… on. Vous le dites très bien… trop bien même.

— Et vous, comment le diriez-vous, si vous étiez obligée de le dire ? »

Constance hésita tandis qu’ils s’arrêtaient dans leur promenade et que George la regardait bien en face.

Elle vit quelque chose dans ses yeux qui n’y était pas la première fois qu’il avait parlé, un an auparavant. Il avait paru froid alors, même à son inexpérience. À présent il y avait à la fois de la tendresse dans son regard et de la tristesse sur son visage…

« Vous m’aimez maintenant, dit-elle doucement. Je le vois.

— Et vous, ne voulez-vous pas dire ce petit mot ? »