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Page:Crevel - L’esprit contre la raison, 1927.djvu/22

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ne peut même songer à en vouloir aux beaux animaux de sang assez riche, de chair assez confusément opulente pour opposer une tête et un corps en toute spontanéité victorieux des pièges sentimentaux et des méchancetés de l’intelligence, quel moyen d’accepter les calembredaines et syllogismes truqués des anémiques, sots et pédants qui, à grand fracas, se réclament de civilisation, parlent avec ostentation de vie morale et, en fait, se contentent d’user de principes à double fond pour composer un bonheur dont la source n’a point jailli de ce morceau d’eux-mêmes où il eût été, sinon héroïque, du moins décent qu’ils tentassent de la faire sourdre. Qu’il y ait des degrés dans leurs tricheries et des degrés aussi dans la conscience qu’ils y apportent, voilà qui ne saurait nous leurrer, ni nous empêcher de dénoncer leur mensonge glorieux ou sournois comme un véritable crime contre l’esprit.

C’est que le confortable, dont la recherche est légitime tant qu’il s’agit d’arrangements relatifs, de l’installation d’