Page:Crevel - Le Clavecin de Diderot, 1932.djvu/155

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« Nécessités de la vie et conséquences des rêves », écrivait, voilà plus de dix ans, Paul Éluard en titre à un recueil de poèmes. Or, « la nécessité n’est aveugle que tant qu’elle n’est pas connue ». Engels qui cite cette phrase de Hegel la commente en ces termes : « La liberté n’est pas dans une indépendance illusoire par rapport aux lois de la nature, mais dans la connaissance de ces lois et dans la possibilité, fondée sur cette connaissance, de les faire agir, afin d’atteindre des fins déterminées. Cela se rapporte aussi bien aux lois qui régissent la nature extérieure qu’à celles qui régissent l’être matériel et moral de l’homme même, c’est-à-dire à deux catégories de lois qu’il est, tout au plus, permis de séparer dans nos idées, non dans la réalité. La liberté de vouloir n’est donc, par conséquent, que la faculté de prendre des décisions en connaissance de cause. »

Connaissance de cause, connaissance, conséquences des rêves.

Quelques syllabes sur la couverture d’un livre pré-surréaliste avaient donc, déjà, situé les recherches qui, pour le plus grand dommage des profiteurs de la très française idolâtrie analytique, devaient aller à ces découvertes que les connétables des lettres, poètes gentilshommes (à nous les particules de l’ère