Aller au contenu

Page:Crevel - Mon corps et moi (3e édition), 1926.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fruits, les jeunes filles et l’ambiguïté de leur camaraderie sur la terrasse du Luxembourg les matins d’hiver, à Bagatelle les soirs d’été.

Je souffre par votre faute, danseuses de mes vingt ans, par votre faute, et celle des jeux où nous étions poupées de buis pour peintre, à la joie de nous heurter, impénétrables dans les chocs, bois qui claquait, vigueur vernie et si lisses l’une contre l’autre, mais tout de même jouets de souffrance comme ces dents que le mal attaque à la pulpe.

Cure d’énergie, première résolution. Ne plus fumer les cigarettes blondes, qu’on prenait dans les coupes de bohème et les bols de jade. Ce soir je vais prendre un cigare et aller voir les boxeurs.

C’est un petit théâtre de quartier. Pas même : un petit théâtre de faubourg. J’entre. Un arbitre en veston annonce que le café du coin