à lui qu’il dut la compréhension des principes essentiels de la peinture moderne. Pour les mettre en pratique, il lui fallut des sujets qu’il espérait rencontrer dans la nature africaine. Accompagné de Macke, il partit pour la Tunisie en 1914. Il y trouva sa voie. Le moment était bien choisi : le voyage était préparé par ses relations avec Kandinsky et Marc. Déjà auparavant, il avait eu de petits succès. La société artistique du « Sturm » de Berlin et les marchands de tableaux de Munich (Thannhauser et Goltz) s’occupèrent de lui. L’année 1915 fut des plus productives en aquarelles. Ce n’est qu’en 1916 que la guerre interrompit cette vie studieuse et calme. En 1919, il redonna libre cours à son désir ardent de travail, C’est surtout la formule de sa petite peinture à l’huile qui se précisa à cette époque.
En 1920, il est nommé professeur au « Bauhaus » à Weimar. (Depuis 1926, le « Bauhaus » se trouve à Dessau).
Le grand succès lui tomba du ciel comme un fruit mûr. Il s’en réjouit dans le calme de sa solitude riche de travail, rêvant, produisant, jouant du violon.
En 1922, grande exposition des œuvres de Klee à la « Nationalgalerie » de Berlin ; en 1928 et 1929, aux galeries Flechtheim à Berlin et à Dusseldorf ; en 1929, chez Georges Bernheim et Cie, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris, et au « Centaure », à Bruxelles ; en mars 1930, au « Museum of Modern Art », à New-York.
Aujourd’hui, on trouve des toiles de Klee à la Nationalgalerie de Berlin et aux musées de Barmen, de Dresde, de Düsseldorf, de Francfort, de Mannheim et de Weimar ; ses aquarelles dans presque tous les musées d’Allemagne, au Détroit Art Institute et au Kunsthaus de Zurich.
Des toiles de Klee se trouvent dans des collections particulières à Berlin, chez M. Flechtheim et le baron Simolin, à Barmen, chez M. Rudolf Ibach ; à Brunswick, chez M. Ralfs ; à Créfeld, chez M. Herman Lange et le Dr Raemisch ; à Cologne, chez MM. Alfred Tietz et Werner Vohwinkel ; à Dresde, chez Mme Bienert ; à Düsseldorf chez le Dr Cohen, conservateur du Musée, et M. Alex Voemal, à Gœdeborg (Suède), chez Gabrielsoi ; à Berne, chez Mme Buergi-Bigler ; à Zurich, chez M. Streiff ; à New-York, chez M. Gallatin (Musée d’Art vivant) et Ernest Hemingway ; à Détroit, chez M. Valentiner, le directeur du Musée ; à Paris, chez MM. Georges Bernheim, Paul Éluard, Alphonse Kann, G. Meunier, Marcel Monteux, Kurt Mettler et le vicomte de Noailles ; à Versailles, chez la princesse Bassiano.