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CHAPITRE V
L’ODYSSÉE. — ANALYSE DU POÈME

bibliographie

Manuscrits. — Nous n’avons pour l’Odyssée ni papyrus ancien, comme pour l’Iliade, ni manuscrit comparable en valeur au Venetus A. Les plus anciens manuscrits de l’Odyssée ne semblent pas remonter au delà du xiie siècle. On en trouvera l’énumération complète dans l’édition de l’Odyssée de Hayman, t. I, préface, 3e partie, ou dans celle de La Roche. Ils sont tous sans exception médiocrement corrects.

Les plus importants sont le Palatinus, les trois manuscrits de Milan (Ambrosiani), le Harleianus, les manuscrits de Vienne, celui de Hambourg, l’Augustanus de Munich, les manuscrits de Paris.

Ces manuscrits ne nous donnent par eux-mêmes que l’état du texte pendant le moyen âge byzantin. Mais on peut, grâce aux indications qu’ils contiennent, remonter souvent plus haut, et il n’y a pas grande exagération à dire que le texte alexandrin de l’Odyssée nous est en somme presque aussi connu que celui de l’Iliade. Au reste, la remarque faite plus haut sur les manuscrits de l’Iliade s’applique également à ceux de l’Odyssée. La science philologique a le droit de ne pas s’enchaîner aujourd’hui à un texte qui ne représente qu’une tradition médiocrement éclairée.

Scolies. — Il en est des scolies comme des copies manuscrites ; celles de l’Odyssée sont loin de valoir celles de l’Iliade.