CHAPITBE XU. — LA THËOGOME
t térêt, et surtout nous devinons mieux pourquoi ces
poémcsont élé rangés parmi les œuvres hésiodiques. Il est probable qu'en représentant Thésée et son
I ami Pirithoos nux Enfers ', l'auteur de ce récit, que) qu'il fi'il, s'était souvenu de V Odijssée , et qu'une éniimération de morts illustres établissait quelque ressemblance entre ce poème et les Catalogues. La Mélampodie é\s,\i une œuvre assez étendue; elle fut partagée en trois livres au moins'. Le devin Mé-
' lampos en était, d'après l'indication du titre, le per-
II sonnage principal. A coté de lui figuraient les autres [i devins célèbres de l'âge héroïque : Mopsos, Aniphi- I loque, Câtchas, Tirésias. Ce groupement des devins I en un récit donnait sans doute au poème quelque I chose de religieux et peut-être de didactique en cer- i taines parties, ce qui l'avait fait attribuer à l'auletir
Ides Travaux. Les épisodes que nous en connaissons, la mort Ac Calchas', la consultation de Tirésias par Zcus et Héré', la folie des Clles de Prœtos', attes- tent toutefois que ce n'était pas un traité- Quelques bciui\ vers pleins de «frandeuret de tristesse, où Ti- résias, après avoir vécu sept générations d'hommes, se plaignait de sa longue vie, méritent d'être men- tionnés :
« Zeu9, père et souverain, s'écriait le vieux prophète, pourquoi ne m'as-tu pas donné une vie plus courte et ma part de l'ignorance humaine 7 Ce n'est pas une faveur que tu m'as faite, en m'assignant cette longue possession de la vie, pro- longée jusqu'au terme de sept générations mortelles ! ' ».
1. PausaD., IX, 31.
2. Atliénée, XI, p. 498, A, B; XIII, p. 609, E.
3. Slrabon, XIV, p. 642 Ca«.
4. Apoltod., III, 6, 7.
5. Apollod.. II, 2, 2.
6. Il n'ett peraoone qui ne aoDge en tiiant cei rari i ceux
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