Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t1.djvu/634

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

584 GHAPITBB Xin: ^ FIN DB L'AGE ÉPIQUE

« 

ment de tous ces exemples. C'est une sorte de per- fection acquise, d'excellence héréditaire, ^ui rend témoignage de la manière la plus décisive à un admi- rable passé.

Les hymnes dont nous parlons sont au nombre de trente-quatre : il y en a cinq qui sont de véritables compositions épiques, et dix-neuf'peu étendus, dont quelques-uns ne consistent même qu'en quelques Vers^ Leur destination à tous semble d'ailleurs avoir été la même'. Ce sont des préludes composél» en vue de récitations épiques, soit pour de simples réunions, soit pour des concours. Les aèdes et les rhapsodes avaient coutume d'invoquer toujours un dieu avant de commencer à réciter leurs poèmes; c'était quelquefois Zeus, quelque'fois la Muse, sou- vent aussi le dieu dont on célébrait la fête, lorsque les récitations faisaient partie du programme de quelque solennité. C'est à ce dernier usage que

��1. Toutes les questions critiques relatives aux Hymnes doiveul être étudiées dans l'édition d'Aug. Baumeister. On ignore en quel temps le recueil des Hymnes a été constitué. Les témoignages an- ciens permettent seulement d'affirmer qu'il y avait une collection d'hymnes attribués à Homère dès le temps d'Auguste (Diod. de Sicile, I, 15; III, 65; IV, 2); cette collection est citée plusieurs fois : Scol. Pind., Pyih., III, 14; Scol. "Nie and., A lexipharm. y 130, et Scol. Aristopb.y Oiseaux^ 578. Plus tard, on racontait qu'Homère les avait composés à Néontichos (Pseudo-Hérodote, Vie d'Ho- mêrCj 9); assertion dont l'origine nous échappe.

2. Elle est indiquée clairement par les formules qu'on lit à la fin de plusieurs de ces compositions : XXXII, 18 : S^o $' àpx.o'fi£vo;, dit le poète au dieu en terminant, xXea ^coicov — «Saojjiai Tj^iiOecov, (uv xXe^oua' 6pY(x«T' aoiôo^ Cf. XXXI, 18. Formule analogue. II, III, IV, V. VI. VII, IX, X. XIII, XVIII, XIX, XXV, XXVII, XXVIII. XXIX, XXX, XXXIII. A la fin des hymnes VI, XI, XV, XX. XXIV, il demande le succès pour ses chants épiques ou même la victoire dans un concours.

�� �