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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/323

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STÉSIGHORE «tî

en Arcadie, et l'on racontait diversement les motrfs qui l'avaient forcé de s'expatrier pour venir, selon les unW, ^ Himère, selon les autres, à Catano. Il y avait à Catarie une porte qu'on appelait la « Porte de Slésichore », el on y montrait son tombeau. Mais les gens d'Himère pré- tendaient aussi posséder ses restes. Il serait parfaitement oiseux de chercher aujourd'hui à expliquer ouà concilier ces diverses traditions. La seule chose certaine, c'est que les anciens rattachaient de préférence Stésichore à Hi* mère.

c Mêmes divergences sur le nom de son père, qu'on ap- pelait Euphémos, Euphorbes, Ëuclide, Hyétès, etc. Ne parlons pas de certains récits qui faisaient de lui un (ils ou un neveu d'Hésiode *. — Stésichore, d'ailleurs, n'étaït pas non plus, dit-on, le véritable nom du poète. Il s'iap^ pelait proprement Tisias (un nom sicilien, soit dît en passant), et reçut celui de Stésichore à cause de son art ^ Stésichore en effet, sîgniBe « maître de chiœur *. i) On sait que ces changements de noms ne sont pas rares dans l'histoire littéraire de la Grèce : Platon et Théo- phraste en sont les exemples les plus illustres, et il est permis de se demander si Terpandre aussi ne doit pas être joint à la liste. . '

La vie de Stésichore n'est guère mieux connue que sa fa<

��1. Cette dernière opinion avait été rapportée, selon Tzelzès {Proies gomenes du Comment, sur Hésiode, et scholie sur le vers 269 des Tra- vaux), par Proclus d'après Aristote et Philochoros. Il s'agissait évi- demment là d'une légende locale reproduite par eux à titre de curio- sité. Quant à savoir quels en étaient au juste le sens et la valeur, c'est ce que Welcker, Otfr. Mûller et d'autres ont cherché ingénieuse- ment, mais sans grand profit. — Ajoutons, pour ue rien omettre, que Suidas mentionne aussi deux frères de Stésichore.

2, 'ExXt^Ot) lï STT)<jîxopoc ÔTi izptùXQÇ xi0ap(i>8:ac ^opbv JfoTTjffiv, dit Sui- das. 'IffVavat -/op6v est une locution fréquente. L'explication de Sui- das est d'ailleurs, comme d'habitude, un singulier mélange de ckosop vraies et de choses absurdes.

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