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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/349

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SIMONIDE 337

famille K Simonidc, préservé par un heureux hasard, chanta les morts dans un hymne. La légende si connue du secours prêté par les Dioscures à Simonide ^ se rat- tache à cette histoire. On le trouve aussi à Larisse, vers le même temps sans doule, composant des thrènes pour les Aleuados ^ La première guerre médique dut lui faire quitter la Thessalie. Il vint de nouveau à Athènes, où il composa une élégie en Thonneur de la victoire de Mara- thon : Eschyle avait concouru avec lui sur ce sujet et fut vaincu *. Au temps de la seconde guerre médique, il est Tami des principaux chefs de la Grèce, des Thémistoclo et des Pausanias, et prodigue les chants lyriques, les élé- gies et les épigrammes en l'honneur des héros de Tin- dépendance. En 476, il est encore à Athènes, où il rem- porte la victoire dans un concours dithyrambique : il avait alors qualre-vingls ans *. Son grand âge semblait l'inviter au repos : c'est cependant alors qu'il accomplit ses plus grands voyages. Il alla en Sicile et dans la Grande- Grèce. On le voit en relations suivies avec Hiéron de Syra- cuse, Théron d'Agrigente, Anaxilas de Rhégium, d'autres encore. On sait que le tyran de Syracuse, Hiéron, avait réuni à sa cour tout un groupe do poètes éminents : Simonide s'y rencontrait avec son neveu Bacchylido et avec Pindarc. 11 paraît même qu'entre Pindaro et les deux autres poètes s'élevèrent parfois des difficultés : les scho- liastes de Pindare relèvent avec soin dans ses vers un certain nombre d'allusions à des querelles de cette sorte ®. Quoi qu'il en soit de ces rivalités, peut-être exagérées, mais assez facilement explicables par la différence des

1. Gallimaque, fragm. 71 (dans Saidas, v. 2t|ia)vc8r,c) ; Quintilien, XI, 2, Il 10.

2. Phèdre, Fables, IV, 25. Cf. La Fontaine, I, 14.

3. Fragm. 31 (dans Aristide, I, 127).

4. Vie d'Eschyle.

5. V., plus haut, le fragm. 147.

6. Objmp. II, 29; Pylh. II, 131; etc.

Ilist. de la Liti. grecqae. •— T. II. 22

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