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SIMONIDE 358

d*aillcur6 presque jamais parlé par les anciens de la mu- sique de Simonide; d'où Ton peut conclure qu'elle avait moins d originalité que sa poésie.

Le souvenir de Simonide resta très vivant dans Athè- nes. Aristophane le cite souvent. Platon et Xénophon l'expliquent, le combattent, le mettent en scène. Cela peut tenir en partie à ce que nombre d années de la vie du poète s'étaient passées en Attique, et à ce qu'il avait glo- rifié dans ses odes et ses épigrammes les hauts faits des Athéniens. Mais la principale raison de cette gloire était plus profonde : Simonide, avec sa bonne grâce ionienne, sa science de la vie, sa netteté élégante, est presque un Athénien; son art souple et pénétrant devait plaire aux contemporains dEuripidc et d* Aristophane.

§ 2. Bagghtlide.

Bacchylide, neveu de Simonide, et en outre son imita- teur, ne doit pas être séparé de lui. 11 n'y a d'ailleurs pas sujet de s'arrêter longtemps à ce poète, moins parce que les vers qui nous restent de lui sont peu nombreux (c'est le sort de tous ces lyriques), que parce qu'il semble n'a- voir été qu'un reflet, fort agréable à la vérité, de son oncle Simonide.

11 était né, comme Simonide, à Céos, mais dans la ville d'iulis \ Sa mère était sœur de Léoprépès, le père de Simonide ^. 11 était né vers la fin du vi® siècle ^ une cin- quantaine d'années après son oncle. Le détail de sa vie est mal connu. On sait seulement qu'il fit un séjour en Sicile, à la cour de Hiéron ^; qu'il célébra notamment,

1. Suidas, V. Bax-/yXt6Yi;.

2. Strabon, X, p. 486.

3. Eusèbe place son àx(ii^ (ce qui corrospond à sa quarantième an- née) dans la 78» Olympiade (469-465).

4. Êlien, BisL var., IV, 15.

HîmI. de la LiU. grecque. — T. II. 23

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