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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/93

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GLONAS 81

ses pendant lesquelles ces chants étaient exécutés K En un sens, Taulédiquc et les prosodies sont donc bien an- térieurs h Glonas. Mais ce que la tradition voulait dire eu parlant des réformes de Glonas, c'est probablement qu'à une date voisine de celle où Ton plaçait Terpandre, ces chants pour la flûte avaient pris une importance et un éclat tout nouveaux, à la fois par le perfectionnement du jeu instrumental et par lampleur du développement poétique, peut-être aussi par l'emploi de formes métri- ques nouvelles, plus savantes et plus nobles, à savoir l'hexamètre et le pentamètre, étrangers sans doute à l'ancienne forme populaire de ce genre de poésie.

Inutile de faire remarquer d'ailleurs à quel point ce que nous savons de Glonas est problématique et vague. Quelques savants ne veulent voir en lui qu'un nom fic- tif-. Peut-être ont-ils raison; mais pourquoi les mêmes savants croient-ils si fort à Olympos? La vérité est que tous ces débuts sont obscurs, et que la tradition grecque a dû, selon son habitude, donner une forme trop précise à des souvenirs très flottants.

Après Glonas, les anciens citaient quelques auteurs de nomes aulédiques. Les deux principaux sont Polymnestos de Colophon et Sakadas d'Argos. Nous ne savons guère de ces poètes que ce que nous en dit en quelques mots l'auteur du De Musica ^.

Polymnestos était probablement le plus ancien. Il se trouvait déjà cité par Alcman ^ Il y avait de vieux airs qui portaient son nom et qu'on appelait « nomes Polym- nestiens ^ ». Pliitarque dit aussi que ses nomes étaient

��1. Voir les passages d'Homère et d'Hôsiode cités plus haut.

2. Flach, p. 262.

3. De Mus., c. 4, 5, 8 et 9.

4. Ibid., c. 5. Pindare aussi l'avait mentionné (fragm. 169, Bergk).

5. Ibid,, c. 4; et c. 5 (où il faut peut-être lire : 8v fnoXu|iv>ï<rT6v xe] xat IIoXv[ivi^(7Tiov v6[iov noiTjaat).

Hist. de la Litt. grecqae. — T. II. 6

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