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CONCLUSION 83

��Olympos, Terpandre, Clonas, sont donc, suivant la tradition, les ancêtres glorieux qui fondent la musique grecque et la poésie nomique. Bien que les autres gen- res de poésie lyrique apparaissent presque aussitôt après la date qu'on peut regarder comme celle où eux-mêmes durent cesser de chanter, le nome, qu'ils avaient orga* nisé, continue de vivre quelque temps encore on se con- formant aux exemples laissés par les créateurs ^

On voit cependant, par le petit nombre des noms de poètes que nous avons pu citer, par la rareté des souve- nirs précis, combien cette première période brillante du nome fut peu durable. Avec la Gn du vii^ siècle, les poè- tes nomiques disparaissent presque entièrement. Au temps de Simonide et de Pindare, les maîtres de la poésie lyrique font des péans, des hyporchèmes, des odes triom- phales; ils ne composent plus de nomes. Ce genre subit pendant plus d'un siècle une sorte de disgrâce : il s'é- clipse et s'obscurcit. Puis, brusquement, il revient à la lumière, mais transformé. Au v® siècle, avec Timothée, le nome se fait dramatique etchoral, comme le dithyrambe du reste; et, sous cette nouvelle forme, il parcourt en- core une longue carrière. Nous n'avons pas à nous en occuper pour le moment. La seule espèce de nome dont

par Casaubon, que Sakadas avait aussi composé une 'IXtou icépaiç où se trouvait uno longue énumération des guerriers grecs enfermés dans le cheval de bois. Que pouvait être ce poème ? Il semble, d'a- près le passage d* Athénée, que c'était un récit lyrique à la façon de ceux de Stésichore. Mais le nom de Tauteur est trop incertain pour qu'il soit utile de pousser plus loin les conjectures.

1. On remarquera qu^il n*est jamais question du nome citharistique, c'est-à-dire pour cithare seule, sans voix. C'est que le jeu de la cithare isolé du chant n'eut jamais en Grèce une importance com- parable à celle de la citharédie ou de l'aulétique. La nature de la ci- thare, si peu expressive, explique assez ce fait.

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