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CHAPITRE III. — RHÉTORIQUE, HISTOIRE, ETC.

Eschyle, sur le drame satyrique, sur l’ancienne comédie[1].

Pendant tout le iiie siècle, ces études sont à la mode ; elles se multiplient d’une manière extraordinaire. Les vies des philosophes, des poètes, des musiciens, des orateurs, sont racontées dans des ouvrages spéciaux par des historiens de profession, comme Ctésibios de Chalcis, Idoménée de Lampsaque, Douris de Samos, Istros, Sosibios, Néanthès, aussi bien que par des grammairiens, comme Hermippos de Smyrne, ou des philosophes, comme le péripatéticien Satyros. Ces deux derniers, en particulier, ont fourni de nombreux renseignements, sur les orateurs et les philosophes, aux biographes qui les ont suivis[2]. Il serait aussi fastidieux qu’inutile d’énumérer toutes ces œuvres dont nous ne savons guère que les titres. Il y a cependant deux noms qui, vers le milieu et la fin de cette période, se détachent entre les autres par certains traits originaux et réclament une attention particulière : ce sont ceux d’Antigone de Caryste et de Sotion.


Antigone, né à Caryste, en Eubée, dans le premier quart du iiie siècle, fut, à Érétrie, l’élève du philosophe Ménédème ; puis il vint à Athènes, où il vécut parmi les philosophes et les artistes. Il devait avoir une cinquantaine d’années lorsque sa réputation fit désirer à Attale I, roi de Pergame, de l’attirer dans sa capitale. Antigone de Caryste y vécut sans doute jusqu’à sa mort[3].

  1. Cf. Köpke, De Chamaeleonte Heracleota, Berlin, 1856.
  2. Cf. Susemihl, I, 492-495 et 498.
  3. Sur Antigone de Caryste, cf. Wilamowitz-Mœllendorf, Ueber Antig. von Karyslos, Berlin, 1831 (fascic. IV des Philol. Untersuch.) Il n’y a pas d’édition complète des fragments d’Antigone de Caryste. Les Historiae mirabiles qui lui sont attribuées ont été publiées dans les Paradoxographi de Westermann (Brunschweig, 1839) et dans ceux de O. Keller (Leipzig. Teubner, 1877).