mode, soit que Dion préférât se donner tout entier à un travail qui devait immortaliser son nom, il semble avoir passé tout ce temps dans une sorte de retraite, tantôt à Rome même, tantôt en Campanie, à Capoue[1]. Sous Caracalla (211-217), il se vit obligé d’accompagner l’empereur dans plusieurs de ses expéditions, sans profit pour son avancement[2]. Macrin, en 218, le nomma commissaire impérial à Smyrne et à Pergame[3] ; fonction qu’il dut exercer pendant plusieurs années. Quand il la quitta, ce fut pour rentrer dans son pays, en Bithynie, où la maladie le retint quelque temps[4]. Mais justement alors, la fortune lui redevenait plus favorable, peut-être par suite de l’influence nouvelle d’Alexandre Sévère adopté en 221 par Élagabale, et de sa mère, Mammæa. Il dut être honoré vers ce temps d’un premier consulat ; bientôt après, il était appelé au gouvernement de la province d’Afrique, vers 224. Sa fermeté et son intelligence le désignèrent pour une situation plus difficile : il passa du gouvernement de l’Afrique à celui de la Dalmatie et de la Pannonie supérieure[5], où sa sévérité le fit redouter des légions. De retour à Rome, il faillit périr avec Ulpien dans une sédition des prétoriens[6]. Alexandre Sévère réussit à le sauver, et le désigna pour être son collègue dans un second consulat, en 229 ; en même temps, toutefois, il l’éloignait de Rome, par prudence. Dion revêtit donc sa charge en Campanie, ce qui ne l’empêcha pas de venir se montrer à Rome, quelques jours au moins, en qualité de consul ; mais il était vieux
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DION CASSIUS