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vaux de Graëfe, de Dzondi, de Dieffenbach, en Allemagne ; de Roux, de Blondin, de Velpeau, en France, firent entrer définitivement la rhinoplastie dans la pratique chirurgicale. Par les méthodes, par les procédés opératoires nouveaux, on vit disparaître des difformités hideuses, les plus affreuses lésions furent guéries. Ce sera la gloire de l’époque chirurgicale actuelle que cette double tendance à réparer et à conserver le plus possible, à faire du bistouri comme une lance d’Achille, guérissant le mal qu’il a causé…

Il était utile, je crois, de rentrer dans ces quelques considérations touchant la greffe en général pour mieux faire comprendre de quel point est partie la greffe épidermique.

Celle-ci n’a pris jour qu’en 1869, dans un rapport fourni par Reverdin à la Société de médecine de Paris. Dès que les premiers résultats furent connus, tous les expérimentateurs s’empressèrent de contrôler la nouvelle opération ; ce qui fait que malgré la date récente de la découverte, l’histoire en est passablement obscure. Un grand nombre d’auteurs ont écrit sur ce sujet ; qu’il me suffise de citer, en France, Reverdin, Ollier, Colrat, Morat, Mardnel, Poncet ; l’École de Paris : Gosselin, Guyon, Alph. Guérin, Duplay et Wecker ; en Angleterre : Pollock, Lawson, Croft, Bryant, Barlow, etc., etc… De l’Angleterre, cette méthode est passée en Allemagne, où les premières expériences ont été faites par le professeur Czerny. Dès lors un grand nombre de chirurgiens l’adoptèrent ; on peut citer : Tacentro, Schulz et Bauke.