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greffe. Néanmoins, fidèle au cadre que je me suis tracé, je m’attacherai simplement à étudier les tissus qui ont servi à la pratique des greffes épidermiques.

En consultant les travaux qui ont été faits en médecine humaine, concernant cette opération, on peut établir la division suivante :

Greffe Greffes cutanées… Greffe corné.
——— épidermique
——— dermo-épidermique
——— cutanée totale
Greffes muqueuses
Greffes conjonctives
Greffes musculaires

Comme on le voit, la constitution anatomique des parties greffées varie beaucoup ; aussi ne doit-on pas être étonné des résultats fort différents qu’ont obtenus les expérimentateurs. Cependant, d’une manière générale, toutes ces greffes ont donné des succès ; j’en excepterai une, la greffe cornée, qui dans ces derniers temps a été reconnue tout à fait incapable d’établir son adhérence à la surface de la plaie. Ce fait reconnu par Goldie, ainsi que par Reverdin expérimentalement me semble tout naturel, car que peut-on attendre de cellules cornées, éléments qui ne font plus partie de l’organisme vivant ? La greffe musculaire peut, d’après certains auteurs, établir son adhérence et hâter la cicatrisation des plaies (Howard). Ce fait, on le comprend, à une grande importance physiologique, car il tend à prouver que l’élément cellulaire ne provoque pas seul l’adhérence de la greffe, mais que les autres éléments histo-