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est rare que la greffe réussisse. Mais quelques-unes de ces plaies, devant cet aspect, à une fausse membrane qui les recouvre, peuvent parfaitement donner lieu à l’adhérence, pourvu toutefois qu’on ait enlevé cette production morbide. Il est cependant à remarquer que, si ces fausses membranes sont grisâtres, impossibles à enlever ; s’il s’écoule un liquide sanieux et de mauvaise odeur, il ne faut pas espérer d’obtenir le moindre succès.

De tout ce qui vient d’être dit à propos des conditions relatives au succès, on voit que la condition dominante, pour ainsi dire, sinè quà non, c’est la présence de bourgeons charnus à la surface de la plaie. Il faut donc, avant de pratiquer la greffe, favoriser la production de cet élément ; on y arrive par les pansements.

D’après les opinions des divers auteurs qui ont écrit sur ce mode de traitement de plaies, tous les pansements, quoique favorables à la production des bourgeons charnus, ne le seraient pas pour la pratique de la greffe. Voici, à ce sujet, l’idée d’un auteur sur un topique le plus souvent employé dans le traitement des plaies : l’alcool.

« Dans les plaies pansées à l’alcool, il se fait à leur surface, et probablement dans l’épaisseur des tissus, des coagulations ; on sait que la cicatrisation est sous vent alors à peine appréciable et que les greffes échouent. »

Les pansements qui ont tour à tour été préconisés pour obtenir de beaux bourgeons, sans inconvénient pour l’adhérence des greffes, sont : le pansement aux