Page:Cros - La Vision du grand canal des deux mers, 1888.djvu/14

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Le chemin qu’a rêvé la science idéale
Le canal creusé par la Puissance royale.


Ici, calmes, au cœur du pays, des bassins
Bercent les nefs d’acier, ces guêpes en essaims.

Elles dorment, pouvant prendre toutes les routes.
Des Français sont à bord, la Mort est dans les soutes.

Et l’Orient malsain, et l’Occident vénal
Ne savent pas d’où nous sortirons du canal.


Envole-toi, chanson, va dire au Roi de France
Mon rêve lumineux, ma suprême espérance.